Sur la notion de résonance - 感应 gǎn yìng
- Simon Richard
- 12 févr.
- 2 min de lecture

Selon la médecine chinoise, la multiplicité des constituants de la nature sont liés par le phénomène de résonance gǎn yì
ng 感應, qui établi entre eux des correspondances analogiques, unifiant ainsi de façon cohérente, chacun de ses éléments constitutifs sur tous les plans de sa manifestation.
C'est de cette manière que le printemps, appartenant au plan temporel, se trouve lié à la direction de l'est au niveau spatial ou encore au foie sur le plan physiologique.
La résonance, c’est ce par quoi les éléments de même nature se correspondent, ce par quoi ils concordent, s’intégrant dans un tout organisé, où chacun contribue de sa participation à l'ordre naturel, selon la mesure qui lui est propre.
Cette théorie justifie en partie que l’on puisse dire de l’homme qu’il est un microcosme intégré dans le macrocosme.
Elle permet aussi de comprendre pourquoi la médecine chinoise accorde une telle importance aux conditions environnementales dans lesquelles l’homme évolue.
Puisque résonnant avec la nature, son équilibre vital en sera d’autant plus favorisé qu’il se conformera à ces rythmes, ou à ses “aspirations”.
C’est pourquoi la médecine chinoise préférera l’expression d'homme équilibré (ping ren)平人à celle d’homme en bonne santé.
Il faut entendre par là, que la santé dans cette approche du vivant, n’est pas recherchée pour elle-même, comme constituant une fin en soi, car se serait l'amalgamer à un hygiénisme individualiste.
En vérité, l’état d’équilibre qui implique à titre de conséquence celui de santé, est recherché en médecine chinoise comme un idéal de conformité entre l’homme et l’ordre naturel. Conformité qui ne le confine pas dans un état de passivité mais qui seul au contraire lui permet de fournir une participation active, et ce, en assumant pleinement sa juste place, celle de médiateur entre ciel et terre.



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